lundi 19 novembre 2012

C'est l'histoire d'un train...

  Pas loin de 2H du mat’, une bière à peine entamée…je pense que mon amie nicotine ne va pas tarder à nous rejoindre histoire de faire la fête ma page blanche et moi. Mais il n’empêche que de tous les moments d’une journée entière ; c’est bien le soir après minuit que l’inspiration ose commencer à m’effleurer. 

Mais ce n’est pas l’état de l’écrivain  du blogueur que je suis venu peindre sur papier. Non, ce qui m’amène est ma petite surprise de la soirée…celle-ci a pour point de départ ce message que j’envoie peu après minuit à une fille :
Ace : PJ…
Barbie : Quoi ?
Barbie : Qui est-ce ?
Ace : Comme quoi,  les promesses n’engagent que ce qui les croient…
En plus tu as osé effacer mon numéro ! :o
Il faudra que tu m’expliques tout ça un jour ;)

Mais devrais-je avant tout vous préciser qui est Barbie.

  L’histoire se déroule dans un train me ramenant de Paris après un week-end harassant. Je me place, je suis à côté d’une trentenaire, pas  exceptionnelle je vous avoue. De toute façon j’ai même pas envie de discuter, j’ai dormi à peine 3h la nuit dernière et j’ai eu une grosse journée… Je me cale comme je peux et somnole tant bien que mal, le message est clair : me faites pas chier !

  Puis après quelques minutes je sens du mouvement,  ma voisine préfère se mettre à une place seule…tsss tu ne sais pas ce que tu perds jeune fille, mais au moins je peux m’étaler et rejoindre Morphée tranquillement. Pour quelques temps seulement, je reçois le coup de fil d’un ami qui vient aux nouvelles. Bon, ne faisons pas mal élevé, je me lève pour sortir du wagon et discuter tranquillement sans gêner les autres passagers ; oui je suis un mec qui respecte le dicton « la liberté de chacun s’arrête là où celle des autres débute ». Au retour, je ne peux m’empêcher de jeter un regard sur mes compagnons de voyage. J’aperçois notamment une jolie blonde qui est avec son ordi quelques places après moi. Merde ! à côté il y’a un mec avec un ordi aussi…un couple qui n’a pas les mêmes goûts pour les séries ?
Ne faisons pas de déductions hâtives, le prédateur peut attendre tapis dans les hautes herbes assez longtemps pour voir sa proie se découvrir.  Et le temps me donna raison…
En effet, après notre seule escale à Avignon, je vois la belle rentrer avec un paquet de clope à la main, et remarque par la suite qu’elle n’est plus accompagnée de l’homme à l’ordinateur.   Ok, il ne reste plus qu’à…

  Je fais mine d’aller chercher un magasine laisser par un Avignonnais, le récupère et continu dans ma lancée en m’asseyant à côté de la jeune fille en lançant un :
-Alors t’as eu le temps de fumer ? 
-Oui mais j’ai pas eu le temps de la finir…
-Ah ! Moi j’ai hésité, mais j’avais trop peur que le train parte sans moi…la prochaine fois préviens moi on se la fume à deux histoire de pas gâcher. La conversation suit son cours et je lui parle de tout et de rien jusqu’à parler de danse latine. Il s’avère qu’elle aime beaucoup…Aïe ! pas de chance petite, tu viens de mordre à l’hameçon ! Le train arrive à notre terminus, comme tout bon fumeur, la clope au bec je me prépare à faire le plein de goudron, elle fait de même…oulà, attention tu es carrément dans les mailles du filet ! Je lui propose de porter son sac et je m’exécute nonobstant son refus ; c’est mon côté vieille France.  Un ami m’attendait au bord du quai, et vint le moment où tout se joue :
-Bon ben bonne soirée, rentre bien ! …et puis, on s’appelle pour la salsa ;)
-Quoi ? Mais t’as même pas mon numéro !
-Ah oui c’est exact ! Dans ce cas passe-le moi…
Et l’affaire était jouée !

  Après un appel de ma part dans les jours qui ont suivi, nous décidâmes de nous revoir un samedi. Or, ce fut un samedi très pluvieux. Peu importe, je lui dis – en conversation sms - que si le temps ne change pas on peut toujours aller au cinéma. « Ou sinon tu peux venir chez moi, ce n’est pas du tout une proposition, il ne se passera rien, juste on parlera avec un petit verre à côté, ce qui était prévu » me répond-elle. Tu parles…je m’empresse d’aller acheter une bouteille de rosé et me retrouve donc à batailler avec la pluie jusqu’à arriver chez elle. Quelqu’un m’ayant ouvert vu mon empressement et la flotte qui me tombait sur la gueule, j’entre et la surprend. Hop ! Elle s’empresse de mettre des bottes à talon pour aller avec une petite robe qui mettait parfaitement ses formes en valeur. Et il « ne se passera rien »… à d’autres jeune fille.
Après quelques verres, elle me propose une série. C’est partit pour un, deux puis trois épisodes de « the big bang théory » allongés tous deux sur le lit. Seulement je sens un truc qui cloche. Contrairement à moi qui me suis mis à l’aise en m’allongeant, elle préfère rester un peu en avant appuyée sur son bras. Damned ! t’es sûre que t’es bien comme ça ?
Ce n’est que partie remise, elle me propose de manger chez elle – il est vrai qu’il devait être près de 20H30-. Allez mangeons ! Après un bon repas, je décide de prendre les choses en mains : en revenant de la cuisine je la prends dans mes bras et l’embrasse. Elle ne dis pas non mais je sens un peu de retenue. Peut-être ne s’attendait-elle  pas à ça quand je l’ai interpellée dans le train…mais le fantasme de l’inconnu est, je le sais, fortement marqué chez les femmes. Après avoir un peu parlé histoire de la remettre dans la zone de confiance, je dois partir pour prendre le dernier bus. Avec le recul, j’aurai dû le rater ce putain de bus et l’obliger à m’héberger… Toujours est-il que mon départ est marqué par une bise que j’entame sans même pouvoir la finir qu’elle se jeta sur mes lèvres. Mais Ace, grand seigneur, a des amies qui l’attendent en ville – on est samedi rappelez-vous-.  « Au revoir, à bientôt ! » furent les derniers mots qu’elle me prononça de vive voix.

  Depuis, malgré quelques sms échangés pour se revoir, la belle n’a pas réellement donné suite. Ce qui nous ramène à ce soir où mon incompréhension me poussa à lui envoyer ce fameux « PJ… » qui sont les initiales de Petite Joueuse.

Elle m’appelle ! Non je ne vais pas décrocher, eh oui Barbie ; c’est ce que j’appelle la punition ! J’attends tout de même qu’elle s’acharne un peu…mais non. Je lui envoie donc :
« Et c’est ainsi que tout se finit ! Sans explications, sans même une raison sûrement…juste parce que c’est comme ça…
Bonne nuit à toi Barbie ;) »

Oh une réponse !!

« Non pas sans explications, c’est juste que depuis le début j’aurai du te dire que j’avais quelqu’un…je t’ai trouvé vraiment sympa, j’aime parler avec toi et quand j’ai vu comment ça tournait j’ai préféré partir sans explication je l’avoue. Mais c’est moi, j’aurais dû te le dire dès le départ. »

  S’en est suivie une conversation téléphonique d’une demi-heure qui m’apprit que c’était une relation de longue date -2 ans- avec moult coupures mais dont la réelle solidité date de seulement 4 mois. Ce n’est pas grave, je prends un ticket, comme dans le train, je saurai être patient. Et puis notre discussion me prouve bien qu’il y a bien 3 chances sur 10 qu’elle me rappelle une fois sa relation de couple entérinée. On verra bien si l’avenir me donne raison, affaire à suivre…dans longtemps !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire