samedi 10 novembre 2012

J'aime les fruits de mer!



Vendredi 2/11/2012 - 19h30


  Je sors d'une épicerie avec une bouteille de vin en main; c'est bon ma contribution à la soirée est assurée. Quoique... pourquoi ne pas ramener quelqu'un de cool en plus? J'appelle donc la maîtresse de maison -une copine de la fac- pour lui demander l'heure de début et lui proposer la venue du pack Dirt/ Ace. 

Oui, car Dirt est mon cousin. Plus jeune de quelques années, il a pu grandir et mûrir bien plus vite que beaucoup de sa génération...Ceci déjà grâce à une maturité précoce, mais aussi en partie à l'étroite relation que j'entretiens avec lui depuis ses 15 printemps... au grand dam de ma tante! D'ailleurs je me demande souvent si je n'aurais pas préféré être dans sa position plutôt que d'être, en tant qu'aîné de la lignée, le premier à galérer. Enfin, tout ça pour dire qu'aujourd'hui, le cousin est devenu grand et se gave pas mal dans ce que j'aime à appeler "les dynamiques sociales". Heureusement le petit me le rend bien, et c'est, je peux le dire, le meilleur wing que j'ai eu à ce jour...bien qu'il ait une fâcheuse tendance à finir avec "quelques" -euphémisme- grammes dans le sang à chaque soirée!

  L'invitation obtenue sans forcer, nous nous retrouvâmes aux environs de 21h30 devant cette grande maison qui allait devenir notre terrain de jeu pour la nuit. Entrée en matière, on dit bonjour à une bonne quinzaine de personnes dont le ratio homme femme était près de 50/50. "Cool il y a de quoi faire!" Bon deux cibles étaient déjà dans ma lunette de tir: une grande qui m'avait ouvert au portail et dont la robe suffisait à me rappeler mon devoir humanitaire de procréation. Elle était  plutôt cool - méfiez-vous des gens trop cool - et avait l'air d'être la bonne amie de l'hôte de la soirée: ça peut toujours être utile pour pouvoir réserver une chambre... L'autre était moins bien habillée, mais plutôt réservée, ce qui lui donnait tout son charme. La soirée se passe, j'accueille deux amis de la fac pendant que Dirt fait son show en lançant des tournées d'alcool et s'appropriant ainsi la confiance de l'assemblée.

  Après quelques discussions, verres, clopes et autres substances illicites, l'ambiance est à la danse. Et pas n'importe quelle danse, le fameux kuduro!! Alors je ne sais pas si vous voyez les pas, mais regardez à la prochaine soirée où celui-ci est dansé: plutôt que de mater le fessier des nombreuses filles qui le dansent, vous verrez que ça bouge beaucoup sauf au tout début de la choré. Le premier pas est seulement un mouvement de fessier d'avant en arrière...et c'est là où j'interviens!!

  J'aime beaucoup me mettre derrière une fille à ce moment-là, et ainsi en profiter pour me rapprocher succinctement - ce hasard dis donc! il fait bien les choses décidément-. D'habitude je fais ça après quelques boucles de la chorée histoire de ne pas éveiller trop les soupçons chez les belles. Mais là, à peine avais-je rejoint la piste que l'une d'entre elle fît exactement ce que j'avais planifié! C'était l'arroseur arrosé...et je crois pas si bien dire, car ce n'était pas une de mes targets initiales. Non, celle-ci faisait partie de la famille des crevettes...elle devait donc tout juste sortir de l'eau pour autant m'arroser.

  Je vous entends d'ici: "mais Ace! Qu'est-ce qu'une crevette?!" C'est simple, une crevette est une fille qui correspond à la définition du crustacé: tout est bon, sauf la tête! Certes, la petite avait un nez assez imposant...mais à côté de ça elle avait un boule à faire bander un impuissant. Je décidais donc de la surnommer "cul d'enfer" pour le reste de la nuit.
Après ce rapprochement, j'ai donc emboîté le pas -j'ai bien dit "le pas"- et nous nous sommes collés tous les débuts de chorée. Mais cela ne suffisait pas à calmer ma libido en hausse depuis les frottements répétés avec le divin fessier. Une fois notre petite démo terminée, la soirée reprit son cours normalement. Entre-temps l'organisatrice me demanda:
-Alors comme ça ça a chauffé avec cul d'enfer? (bon je doute qu'elle l'ait appelée comme ça, mais fuck! c'est mon blog je fais ce que je veux!)
-Qui ça?!
-Ben oui sur la piste tout à l'heure!
-Ah! Oh on a juste dansé, rien de méchant...
-Ouai mais elle te plaît quand même?
-Je sais pas moi, j'y ai pas réfléchi.
Si une fille lit ce post; bon déjà c'est que tu as un gros souci de ne pas être partie avant d'arriver à cette ligne. Et je tiens à préciser: un mec qui dit ne pas réfléchir à une de tes copines est un gros mythomane, dès les 5 premières secondes, un homme normalement constitué sait si oui ou non une fille est envisageable.

  Petite pause guitare, je fais le malin en partie grâce à Dirt qui la joue "groupie"...passons. L'Ipod branché passe un rock: j'invite cul d'enfer, danse, me rapproche, la plaque contre un mur à l'abri des regards et l'embrasse fougueusement - ou alcooliquement...je sais plus-. Je continue à chauffer l'affaire et la petite a l'air à température idéale. Mais merde, pas de capote sur moi! Bon je vais faire d'une pierre, deux coups. Je propose à la miss qu'on se quitte pour ne pas se faire cramer par tout le monde, et que l'on se retrouve dans un quart d'heure au même endroit. Ainsi, je lui montrais à quel point je me souciais de ne pas ébranler l'image que ses amies pouvaient avoir d'elle, et j'en profitais pour aller faire le plein de Durex! Ni une ni deux, je retrouve mon pote de la fac lui expliquant ma rupture de stock. Je savais le brave plein de ressources, et il ne m'a pas déçu me montrant qu'il en avait une véritable collection - 3 tout de même - sur lui.
Une fois mon antivirus récupéré, je retourne à l'intérieur et constate que cul d'enfer en pleine partie de cartes. Allez, c'était trop beau aussi! Le quart d'heure passe sans que cela ne la choque, elle est à fond dans sa bataille corse. Puis, une fois éliminée, même si la jeune fille s'affaire à récupérer des cartes en tapant - règles bataille corse -, il suffit d'une musique de Sean Paul pour qu'on se comprenne d'un regard.
  Boum, nous revoilà sur la piste en collé-serré, que demande le peuple? Je vois descendre Dirt de l'étage, qui, d'un hochement de tête me signifie qu'en haut la voie est dégagée. Je reviens donc à l'étape sandwich Ace/mur avec cul d'enfer en garniture. Je la prends ensuite par la main et lui fais monter les escaliers. Une fois en haut on rentre dans la chambre des parents où l'obscurité est de rigueur une fois la porte refermée. Je me rapproche d'elle et continu le collé serré -histoire de la rassurer- sur la musique qui provient d'en bas. Mais la bougre est méfiante et me stoppe dans mes nobles intentions:
-Attends qu'est-ce que tu fais là?
-Ben je danse! pourquoi?
-Ah! Si c'est danser ça va...(Malheureusement l'odieuse ne s'arrête pas là!)...mais si c'est pour autre chose je veux pas.
-Ah!
Quelques secondes de réflexion, et après une tape sur les fesses je tourne les talons. Elle m'attrapa la main...que nenni, je sors de la chambre, je vais tout de même pas faire l'aumône à une crevette!
Je vous avoue que j'ai, après coups, amèrement regretté de ne pas être revenu après qu'elle m'ait retenu. Mais partant de là, j'aurai aussi bien pu répondre à sa question: "je travaille pour Christophe Colomb, et je vais commencer par te découvrir!", ou bien même, "je fais un tour de magie, un coup de ma baguette magique et je disparais". Enfin, tout ça pour dire que les crevettes c'est fini pour moi, je pense me mettre aux fruits de mer.

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